La noue végétalisée est un moyen efficace pour assurer la rétention puis l’évacuation des eaux pluviales par infiltration dans le sol et contenue sur la parcelle.
Toutefois, une idée reçue persiste, adoptée par un vaste public, professionnels comme particuliers : » les végétaux assurent l’absorption de l’eau « .
Même si un peuplier adulte est capable de consommer quotidiennement, en été, jusqu’à 150 Litres d’eau, voire plus, essentiellement par transpiration, il n’en est pas de même lors de sa période de repos végétatif, pour les saisons d’automne et d’hiver, avec des consommations très réduites, voire nulle.
Pourtant, c’est bien durant ces saisons que les précipitations sont les plus importantes, les plus fréquentes, et que la gestion des eaux pluviales devient une priorité.
Les noues d’infiltration sont alors inefficaces durant cette période hivernale ?
Les noues d’infiltration restent pleinement efficaces en automne et en hiver car l’évacuation de l’eau n’est pas directement liée à la consommation des végétaux utilisés.
En effet, c’est uniquement le tissu racinaire développé par ces végétaux, offrant un vaste réseau capillaire, qui casse et allège le sol, optimisant ainsi la pénétration et l’infiltration de l’eau en toutes saisons.
Dans ces conditions, la circulation de l’eau dans le sol est à flux vertical, facilement concevable, mais aussi à flux horizontal ( en suivant le tissu racinaire), souvent négligé, mais pourtant prépondérant.
La noue d’infiltration devient alors l’allier indispensable pour restituer convenablement l’eau dans le sol. Son volume tampon permet de stocker temporairement et de réguler l’intensité des épisodes pluvieux, plus ou moins violents, avant d’évacuer cette précieuse ressource par infiltration.
Même si les noues offrent de bonnes performances avec des sols peu perméables, il existe des limites. En effet, leurs mises en œuvre dépend de la nature du sol et de sa perméabilité.
« Cette technique de gestion à la parcelle limite l’impact sur le bassin versant situé en aval, améliore le bilan hydraulique général, qui plus est, avec une parfaite intégration paysagère. »
Ludovic AGNES, SARL AQUAsoluces