Entretien de l’ Assainissement Idéal

Un filtre compact Idéal, simple, efficace, mais au goût de Nutella.

Nous intervenons aujourd’hui pour l’entretien courant d’un filtre compact Hydrofiltre HF05, de la société Hydreal, conçu à base de coquilles de noisettes concassées et recyclées.

Ce procédé épuratoire reste simple :

  • Une fosse toutes eaux : décantation des boues et séparation des graisses, pré-traitement anaérobie
  • Un filtre compact à base de coquilles de noisettes concassées et recyclées : traitement aérobie efficace des eaux usées
  • Un poste de relevage : évacuation par relevage des eaux usées traitées
Filtre compact Hydrofiltre à base de coquilles de noisettes concassées et recyclées
Filtre compact Hydrofiltre à base de coquilles de noisettes concassées et recyclées
Fonctionnement de l’auget d’un filtre compact idéal ( hydrofiltre de Hydreal )

Notre intervention d’entretien consiste alors en :

  • mesure de boue du décanteur primaire : 22 %, aucune vidange à effectuer dans l’immédiat ( mesure effectuée à l’aide d’un appareil optique et pressomètrique BAMO Mudline TG). Pour rappel, sur ce type d’installation, une vidange est à effectuer à 50%.
  • nettoyage et lavage du pré-filtre
  • lavage et réglage de l’auget
  • scarification du massif filtrant
  • test de fonctionnement
  • lavage et test du poste de relevage
  • Filtre compact Hydrofiltre à base de coquilles de noisettes concassées et recyclées
  • Hydreal, l' Assainissement Idéal !

Ludovic AGNES, expert en Assainissement Non Collectif

« Ce procédé épuratoire des eaux usées domestiques présente l’avantage d’une stabilité renforcée, unique et inégalée, avec un filtre compact logé au milieu de la fosse toutes eaux, placé ‘au bain-marie’. »

Ludovic AGNES, SARL AQUAsoluces

Poste de refoulement pour eaux pluviales

Une conception bi-pompes sur-mesures

Notre partenaire terrassier Erick HAMOND nous a engagé, à ses côtés, pour la conception et la mise en oeuvre d’un poste de relevage pour eaux pluviales et de ruissellement à La Meauffe ( 50880 ).

Sous-sol inondé à La Meauffe ( 50880 )
Sous-sol inondé à La Meauffe ( 50880 )

Le sous-sol de cette habitation était régulièrement inondé, notamment lors d’éventements pluvieux de forte intensité. C’est le cas notamment en ce mois de novembre 2023, avec un cumul mensuel de précipitations supérieur à 248 mm, enregistré par la station météo de Pont-Hébert.

Une petite pompe, d’un débit insuffisant, était logée dans un puisard, sous dimensionné. L’installation débordait alors régulièrement.

Puisard et pompe défaillants, sous dimensionnés
Puisard et pompe défaillants, sous dimensionnés

Ainsi, nous avons conçu un poste de refoulement bi-pompes pour un débit minimal d’évacuation de 12 m3/h, et un débit maximal de 24 m3/h. Ce poste est équipé de deux pompes Pedrollo Pompe ZXm 2/40-GM, placées sur des socles en béton et pilotées par un automate de gestion SMART EVO 2-Mono fabriqué par Elentek. Cet automate alterne les pompes à chaque démarrage et active simultanément les 2 pompes en cas d’arrivée d’eau trop importante.

Un coffret d’alarme, alimenté par secteur et autonome sur batterie, a aussi été installé, permettant d’alerter de tous défauts de pompe et de panne de courant.

Un sectionneur inverseur de source, réglementairement obligatoire, a aussi été mis en place pour permettre une alimentation par groupe électrogène, dans le cas d’une coupure de courant prolongée, sans retour de courant possible vers le réseau publique EDF / ENEDIS. Les deux réseaux d’alimentation électriques sont alors parfaitement séparés, sans aucune mauvaise manipulation, ou simple oubli de disjonction, possibles.

Des compteurs horaires sont installés pour chaque pompe. Ils permettent de contrôler le bon fonctionnement de l’installation dans le temps et de déceler d’éventuelles anomalies.

Coffret de protection électrique + Coffret de gestion + Coffret d'alarme
Coffret de protection électrique + Coffret de gestion + Coffret d’alarme

La finition en surface est réalisée avec un couvercle en fonte et une dalle béton carrossable.

Finition avec couvercle fonte d'un poste de refoulement d'eaux pluviales
Finition carrossable d’un poste de refoulement d’eaux pluviales, avec couvercle fonte et dalle béton

Le refoulement vers l’exutoire, situé plus haut, est effectué à l’aide de PVC pression PN16 de diamètre 63 mm, permettant de limiter les pertes de charge et ainsi conserver un débit de refoulement important.

Des clapets anti-retour, de diamètres 63 mm, positionnés sur chacune des pompes, évitent le retour des eaux et les déclenchements intempestifs des pompes qui pourraient être préjudiciables à l’installation.

Après quelques test et réglages, tout fonctionne !

  • Poste de refoulement eaux pluviales bi-pompes

Dépendance à l’électricité

Une solution d’autonomie d’urgence

Il faut l’admettre, le courant électrique s’est confortablement installé dans nos modes de vies, nos activités, notre travail et même dans nos relations sociales.

En cas de panne de réseau EDF, le problème n’est alors pas son absence, mais bien notre dépendance.

Ainsi, AQUAsoluces s’est équipé de panneaux photovoltaïques, il y a bientôt 4 ans, afin de soulager le réseau publique d’une partie de sa consommation.

Groupe électrogène AQUAsoluces

Aujourd’hui, nous avons finalisé et testé l’ installation de notre groupe électrogène « de survie ». Ainsi, en cas de panne de réseau EDF prolongée, nous resterons autonome en électricité, avec une production solaire privilégiée, mais assistée et relevée d’une production thermique.

Evidemment, cette production électrique thermique n’est qu’une solution d’urgence pour maintenir notre activité.

Test du groupe électrogène

Ce groupe électrogène de secours, facilement transportable, reste principalement utilisé sur les chantiers non raccordés à l’électricité.

Relevage ou refoulement ?

Quelle est la différence ?

Le relevage et le refoulement sont couramment utilisés en Assainissement Collectif et en Assainissement Non Collectif, mais aussi dans la gestion des eaux pluviales et de ruissellement.

Ils permettent d’évacuer les eaux vers un exutoire situé plus haut et/ou plus loin.

Poste de relevage et de refoulement Technirel Sanidraina
Poste de relevage et de refoulement Technirel Sanidrain

Quelle est la différence entre un poste de relevage et un poste de refoulement ?

  • Le poste de relevage : le but est de remonter l’eau d’ un point A vers un point B, plus haut, mais situé à proximité immédiate. Après le point B, l’écoulement de l’eau est gravitaire. Il n’existe alors aucune contrainte de pression spécifique et aucun risque de retour gravitaire d’eau vers le point A après l’arrêt de la pompe.
  • Le poste de refoulement : le but est toujours de remonter l’eau d’ un point A vers un point B, plus haut, mais cette fois ci situé beaucoup plus loin. Il existe alors une contrainte de pression spécifique, liée à la Hauteur Manométrique Totale ( HMT* ), et un risque de retour gravitaire d’eau vers le point A, après l’arrêt de la pompe, qui pourrait être préjudiciable, sans dispositif particulier, à la pérennité de l’installation de pompage. En effet, ce retour d’eau vers la pompe occasionnerait des déclenchements intempestifs de celle-ci, qui, trop sollicitée, rendrait l’âme rapidement.

Ainsi, le poste de refoulement, contrairement au poste de relevage, sera obligatoirement équipé d’un clapet anti-retour. De plus, les performances et caractéristiques de sa pompe resteront toujours supérieures à celles d’un poste de relevage, notamment concernant le rapport débit / HMT.


« Qui peut le plus, peut le moins ! Ainsi, le poste de refoulement reste à privilégier. »

Ludovic AGNES, SARL AQUAsoluces

*HMT : la Hauteur Manométrique Totale est calculée selon la hauteur de relevage, la longueur de refoulement et le diamètre de la conduite de refoulement.

Autorisation de jeter un pavé dans la mare

Attention aux éclaboussures, des personnes vont être mouillées !

L’étude de sol et de définition de filière peut parfois conclure à la mise en place d’une solution drainée, avec rejet vers un exutoire privé, voire publique.

Évidemment, cette solution est de dernier recours, le but étant de limiter les rejets et ainsi favoriser l’infiltration dans le sol.

Cependant, lorsqu’il s’impose, et conformément à l’arrêté ministériel prescription technique du 7 Septembre 2009, modifié le 7 Mars 2012, un tel rejet nécessite l’autorisation du propriétaire gestionnaire de l’exutoire ( article 12 ).

Depuis quelques années maintenant, dans le cas de rejet en fossé départemental, certains Conseils Départementaux exigent une infiltration partielle avant rejet.

Outre le fait que cette infiltration partielle risque d’aggraver la situation, avec notamment la création de volumes de rejet supplémentaires par drainage des terrains encaissants, cette disposition reste totalement illégale et non règlementaire.

En effet, dans le cas d’une perméabilité inférieure à 10 mm/h, l’arrêté ministériel interdit clairement l’infiltration dans le sol, même partielle, dans ses articles 11 et 12 :

Article 11 :
Les eaux usées traitées sont évacuées, selon les règles de l’art, par le sol en place sous-jacent ou juxtaposé au traitement, au niveau de la parcelle de l’immeuble, afin d’assurer la permanence de l’infiltration, si la perméabilité est comprise entre 10 et 500 mm/h.

Article 12 :
Dans le cas ou le sol en place sous-jacent ou juxtaposé au traitement ne respecte pas les critères définis à l’article 11 ci dessus, les eaux usées traitées sont drainées et rejetées vers le milieu hydraulique superficiel après autorisation du propriétaire ou du gestionnaire du milieu récepteur, s’il est démontré, par une étude particulière à la charge du pétitionnaire, qu’aucune autre solution d’évacuation n’est envisageable.

Le critère de perméabilité, fixé à 10 mm/h minimum, et, selon les règles de l’art ( DTU 64.1 ), mesuré à 0.70 mètre de profondeur minimum, reste le facteur limitant officiel.

Autrement dit, un Conseil Départemental a clairement le droit de refuser le rejet dans un fossé.

Toutefois, imposer une infiltration partielle avant rejet, lorsque la perméabilité est inférieure à 10 mm/h, reste totalement illégal.

D’ailleurs, il n’existe aucune règle de dimensionnent officielle pour cette infiltration partielle avant rejet et celle-ci n’est mentionnée dans aucun texte règlementaire ( arrêté prescriptions techniques, DTU 64.1 …).

En considérant le pouvoir de l’administration locale ( département, commune ), celle-ci peut se réserver le droit d’être plus restrictive mais ne peut, en aucun cas, être plus laxiste que la règlementation nationale.

Autrement dit, le Département peut interdire plus que l’État. Par contre, le Département ne peut pas autoriser quelque chose interdit par l’État.

Autrement dit, le Département ne peut pas autoriser l’infiltration, même partielle, lorsque l’État l’interdit.

L’infiltration partielle avant rejet n’est donc pas règlementairement reconnue. Dans une telle situation, le SPANC compétent ne peut donc pas emmètre un avis conforme.

Malheureusement, dans un tel cas, bureaux d’études, comme installateurs, sommes obligés de nous plier à cet abus.

Faute de quoi, sans solution complète et pérenne pour l’assainissement des eaux usées, sans autorisation de rejet, l’habitation devrait être classée insalubre par la préfecture ( ARS ), avec toutes ses conséquences …

Pour autant, dans ces conditions, notre travail reste non règlementaire, et, en cas de problème, la faute nous sera reprochée et nous devrons assumer.

Peut être faudrait-il songer à corriger officiellement ce point essentiel de la règlementation …


« L’infiltration partielle avant rejet, dans le cas d’une perméabilité inférieure à 10 mm/h, reste non réglementaire selon les articles 11 et 12 de l’arrêté ministériel du 7 Septembre 2009, modifié le 7 Mars 2012 »

Ludovic AGNES, SARL AQUAsolucese

affaire à suivre …

Graf Klaro Quick : retour d’expérience in situ

Après plus de 7 ans d’utilisation sans entretien …

La micro-station Graf Klaro Quick 6 EH, agrément ministériel n° 2012-031, fonctionne selon le principe SBR à boue activée.

La qualité et la robustesse de la cuverie Graf n’est plus a démontrer.

Toutefois, cette micro-station a été victime de nombreuses critiques et ragots, souvent colportés par des personnes incompétentes, ou mal formées, tombées et noyées dans la facilité du ‘il parait que’, nourrissant ainsi un certain lobbying.

Mais qu’en est il vraiment ?

Nous intervenons aujourd’hui pour l’entretien de ce modèle après que notre outil de « relation client » ait automatiquement envoyé une relance concernant l’entretien a effectuer.

Notre client se manifeste tardivement, après 7 ans de fonctionnement. Mais en Assainissement, vaut mieux tard que jamais !

Entretien Micro-station Graf Klaro Quick 6 EH à La Meauffe ( 50880 )
Entretien Micro-station Graf Klaro Quick 6 EH à La Meauffe ( 50880 )

Ainsi, notre intervention consiste en :

  • Mesure de boue du décanteur primaire ( appareil optique et pressométrique Bamo MUDLINE TG ) : 70% = Vidange immédiate à effectuer !
  • Mesure de Floch bactérien du réacteur SBR : 30% = OK
  • Test et nettoyage du compresseur à pistons Nitto LA-80B = OK ( les pistons seront à changer dans 2 ans )
  • Test des électrovannes = OK
  • Recirculation forcée pendant 10 minutes
  • Aération : dense, homogène, fines bulles = OK
  • Observation du rejet : clair, translucide, sans MES apparente, inodore
  • Lavage général de l’installation

« Force est de constater que cette installation fonctionne parfaitement, malgré l’ absence d’entretien depuis 7 ans. Toutefois, une vidange du décanteur primaire doit être effectuée rapidement. »

Ludovic AGNES, SARL AQUAsoluces